La comédie de Dante ou les prémisses de la physique quantique de Paul Dirac

24/03/2021

Plus j'avance dans la vie, moins je crois à l'idée de l'existence de la théorie du hasard qui essaye de nous expliquer comme le pensait Démocrite que l'ordre du cosmos découlerait d'un désordre hypothétique.

Je suis plutôt un fervent défenseur de la philosophie de Pythagore qui a fait du mot cosmos l'ordre même de l'univers, un ordre dû à des entités intelligibles qu'il nommait les nombres. " Tout est Nombre " nous disait ce philosophe". Nombre qu'il situait dans le monde intermédiaire, celui du malakout qui s'intercale entre le monde physique, celui de la manifestation qui est celui du moulk et le monde de l'Un qui se trouve le monde du Jabarout.

Ce n'est donc pas par hasard que je suis tombé sur l'écrivain Dante en feuilletant les écrits de ABOU AL ALAAE AL MAARI.

C'est plutôt par nécessité que je me suis fait ouvrir ce nouveau sentier que je n'aurais jamais pu soupçonner détenteur d'autant d'ésotérisme.

Le livre de la comédie de Dante est une trilogie, une sorte de ternaire qui commence par l'enfer, qui se poursuit par le purgatoire et qui se termine par le paradis.

Une telle symbolique nous rappelle d'ailleurs celle du mythe d'Orphée où ce dernier devait descendre dans les enfers du Hadès pour chercher sa bien-aimée Eurydice qui symbolise pour lui sa conscience et son Intellect.

Dans son récit, Dante nous dit que Lucifer cet ange rebelle à été puni par le divin qui l'a précipité du haut du ciel sur la Terre. En heurtant cette dernière, Lucifer a pu creusé un cône dans la Terre dont le sommet coïncide exactement avec le centre de la Terre. Du coup l'équivalent de la masse de ce cône creusé dans la terre va jaillir de l'autre côté de la Terre et diamétralement opposé sous forme d'une montagne conique qui va justement représenter symboliquement le purgatoire.

A la cime de cette montagne du purgatoire se trouve enfin le Paradis.

Tél Orphée, Dante va aussi descendre dans les enfers au nombre de 9 étages pour atteindre le sommet du cône et parcourir ensuite un tunel de longueur le rayon du cercle pour enfin sortir de l'autre côté de la Terre pour ainsi entamer sa remontée de la montagne du purgatoire afin d'atteindre la cime où réside finalement le Paradis.

Ce voyage de Dante ressemble donc à une sorte d'odyssée terrestre, à une quête de la connaissance qui nécessite un passage obligé par les enfers.

A ce propos, j'ai toujours dit que "penser" c'est "souffrir". Celui qui pense fait appel à son Intellect et donc à sa conscience et par conséquent il torture son propre être animé qu'il est par l'exigence qu'il s'impose à lui-même pour combler le gradient incommensurable qui sépare le monde de l'opinion terrestre et celui de l'idée céleste.

La sourate ATAKATUR qui signifie "la course à l'avoir" au détriment de l'être nous dit ceci : " vous vous êtes préoccupés par amasser des avoirs jusqu'au jour où vous avez visité les tombes (morts), vous allez finir par savoir puis vous allez finir par savoir, si vous Connaissiez la science de la certitude, vous allez apercevoir l'enfer,..."

Ainsi, penser pour atteindre la certitude c'est s'attendre à découvrir l'enfer qui se trouve l'envers de la médaille. Aucune connaissance ne peut donc être atteinte par oisiveté.

Ce qui est remarquable dans de tels mythes est que la descente mène forcément aux enfers alors que la montée et l'élévation conduisent quant à elles au paradis que symbolise la gnose.

Autre chose qui mérite d'être signalée et qui constitue l'objet même de mon article. C'est ce parallèle entre le cône creux dû à la chute de Dante et le cône plein que Dante va devoir remonter. Ces deux cônes symbolisent à mon sens la matière (la montagne ) et l'anti-matière (le vide), mais aussi ils symbolisent une opposition de charges du fait que le cône relatif à l'enfer de charges negatives à cause de l'accumulation des vices par Dante alors que le cône du purgatoire est de charges positives grâce aux vertus cumulées sur la voie de l'accession au paradis.

Donc deux cônes en présence dont les masses sont équivalentes, et dont les charges sont opposées, voilà les prémisses dont j'ai fais allusion dans mon titre, prémisses qui nous situent exactement dans la physique quantique celle de Paul Dirac, physique qui est la synthèse de la relativité restreinte d'Einstein qui s'occupe des particules à grande célérité et la physique quantique de Schrödinger qui elle concerne les petites particules.

Ainsi, nous pouvons avancer que Dante a travers son mythe de l'enfer et du purgatoire nous avait déjà mis sur la voie de l'électron et du positron, particules qui se trouvent justement les deux solutions de l'équation de Dirac.

Pour rappel, en 1930, Dirac en étudiant les rayons cosmiques cherchait à trouver une équation qui traduisait les mouvements d'une telle particule. Une fois trouvée, une telle équation avait deux solutions dont l'une était celle de l'électron qui est de charge négative et dont l'autre s'avère celle d'une particule de même masse que celle de l'électron mais qui a une charge plutôt positive.

Qui dit charge positive dit aussi que cette particule possède une énergie négative dont le corollaire serait qu'une telle particule remontrait le temps dans le sens inverse ce qui posait un sérieux problème à Dirac.

Heureusement que le principe de causalité à infirmé une telle possibilité, ce qui a permis à Dirac de conclure à l'existence du positron qui est l'antimatière de l'électron matière.

Conclusion :

Chaque chose a son opposé et chaque matière à son antimatière. Du coup tout est défini par un couple comme le faisait déjà à son époque le philosophe Héraclite.

Ce quu est formidable c'est que même le divin se définit ainsi dans le Coran :" Il est le Premier et le Dernier, Il est l'Apparent et le Caché"

A méditer pour ceux qui sont doués de discernement.