L'odyssée de Dante (Texte du XIII-ème siècle )

24/03/2021

En travaillant sur le poète et homme de littérature Abou Al Alaâ Al Maâri, j'ai trouvé une comparaison de son livre l'Épître d'al GHOFRANE avec le livre de la comédie divine de Dante.

Ainsi, j'ai aimé partager avec vous surtout l'esprit du texte de Dante tiré de la première partie de son livre intitulé la comédie divine, partie qu'il a intitulé l'enfer.

Dans ce voyage initiatique qui ressemble à l'odyssée d'Homère ou de Parménide, Dante écrit à l'âge de soixante ans, qu'au milieu de sa vie, il s'est égaré dans une forêt où trois bêtes sauvages l'ont empêché de gravir la cime de la colline. Ces trois animaux sont la panthère qui symbolise la luxure, le lion qui représente l'orgueil et la louve qui symbolise l'avarice. (Celà nous rappelle la symbolique du chameau, du lion et du bébé utilisée par Nietzsche dans son livre intitulé: ainsi parlait Zaratoustra)

De telles passions très nuisibles finissent par égarer l'homme qui se laisse emporté par un sommeil profond qui finit par le faire sortir de la voie véritable l'empêchant in fine d'atteindre le salut sur terre.

Heureusement que Dante a eu la chance de trouver sur sa voie ce personnage nommé Virgile, un personnage qui peut s'apparenter à sa propre conscience qui lui a proposé de lui servir de guide dans une sorte de voyage initiatique susceptible de le sortir du calvaire du monde des ténèbres qui est notre monde de matérialité.( Celà nous rappelle le hadith du prophète : " les hommes dorment, une fois qu'ils meurent ils se réveillent ).

Finalement, ce guide fidèle sorte d'une lumière venant d'une aurore naissance lui a permis de sortir de l'Enfer que représentent l'avarice, l'orgueil et la luxure et de retrouver enfin la sérénité qui s'apparente au Paradis.

Ainsi, le paradis et l'enfer ne sont que les facettes d'une même médaille. C'est notre comportement au quotidien qui détermine l'apparition de l'une ou de l'autre face.

Profitons ensemble de ce mois de jeûne pour combattre l'avarice en partageant nos biens avec les plus démunis, biens qui ne sont selon le Coran qu'un dépôt divin mis entre nos mains.

Profitons de ce mois de jeûne pour éteindre le feu de l'orgueil qui caractérise l'homme profane et cultivons l'humilité qui caractérise notre réel Archétype, celui de notre nature originelle.

Profitons de ce mois de jeûne pour tourner le dos à la luxure en dominant nos instincts par notre accès à notre propre intellect.

Ainsi le jeûne n'est qu'un moyen de mettre sous tutelle les envies croissantes d'une âme instrigatrice au mal, d'une âme qui parfois se blâme et qui rarement accède à la sérénité comme le stipule le texte sacré.

Prendre possession de soi réside dans notre faculté à dompter notre propre âme afin d'atteindre la vraie liberté que nous confère l'accès à notre propre intellect.

Pour cela le jeûne est un bon moyen pour affamer réellement nôtre propre âme afin de permettre aux rayons de la Lumière émanant de notre propre intellect d'éclairer l'obscurité que nous suggèrent au quotidien nos propres instincts.

De l'horizontalité de l'âme à la verticalité de l'Intellect réside la vraie quête de celui qui jeûne, une quête susceptible de le transformer en une entité purement spirituelle.

Je terminerai par ce parallèle que nous offre la science discursive, à savoir cette formule ontologique que nous a légué Einstein :

La variation de l'énergie E est égale au carré de la vitesse de la lumière multipliée par la variation de la masse.

Celà signifie tout simplement qu'à chaque fois qu'on réduit la matière (la matérialité ), on finit par dégager une énergie (spirituelle) qui est proportionnelle au carré de la vitesse de la lumière. C'est en cela que consiste à mon humble avis la vraie philosophie du jeûne.