Réflexion du jour

24/03/2021

Comment peut-on cheminer du rationnel au supranational ?

La rationalité est l'exercice de l'intellect selon une méthodologie discursive basée sur une démarche qui est :

- soit déductive et qui consisterait à utiliser un syllogisme déjà connu chez le philosophe Pythagore, syllogisme qui du cas général déduit une singularité comme par exemple :" je suis un homme, tous les hommes sont mortels, donc je suis mortel ",

- soit inductive et qui part du cas particulier pour induire le cas générale. (Exemple des suites en mathématiques ).

Dans cet article, je vais partir d'une expérience qui relève de la mécanique quantique pour ainsi en tirer une sorte de déontologie et d'éthique applicable à l'échelle humaine et relier ainsi l'infiniment petit à l'infiniment grand.

Pendant très longtemps il y a eu un débat très riche entre les deux physiciens Newton et Huygens pour savoir si la lumière était elle une onde ou plutôt des corpuscules. Newton défendait la thèse corpusculaire de la lumière lorsque Huygens penchait plutôt pour une théorie ondulatoire .

Ce n'est qu'en 1801 que le physicien Thomas Young a tranché ce débat suite à une série d'expériences dont je vais vous faire ici l'économie pour ne pas alourdir mes propos.

Ainsi, il s'avère que si on offre le choix à un photon qui est une particule de passer par deux chemins (fentes), ce même photon se comportera pendant ses trajectoires comme une onde et passe par les deux chemins à la fois avec une possibilité de doubler son amplitude une fois qu'il a traversé les deux ouvertures.

Par contre, si on lui crée une contrainte sur son passage et qu'on l'oblige à prendre un seul chemin, alors il s'entête à se comporter comme une particule.

Ainsi, de telles expériences montrent le caractère dualiste du photon à savoir celle de ( l'onde - corpuscule).

Essayons maintenant de tirer de cette expérience rationnelle quelques choses qui est de l'ordre du supranational pour coller de près à la maxime de Rabelais qui dit :"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ".

Essayons de faire une analogie avec les comportements de l'infiniment petit à savoir le photon et l'infiniment grand qui est cet l'homme constitué d'un corps corruptible et d'un intellect (Ruh) éternel et immuable.

Si on laisse à l'homme caractérisé par cette dualité que forme le couple (Corps-Esprit) la liberté de suivre les voies qui lui ont été tracées par la Nature même des choses, il ne peut que devenir cet être de lumière qui tel un photon va osciller en émettant des rayonnement autour de lui. Par contre si on l'oblige à passer par un passage déterminé et figé, il va finir par abandonner sa vraie nature ondulatoire et se comporter tel une particule purement matérielle. Il se comportera de la même façon que le photon lorsqu'on s'amuse à lui imposer un observateur quelconque qui s'apparenterait à un objecteur de conscience.

Ce sont les contraintes imposées à l'homme par son environnement ambiant qui le déville de sa trajectoire initiale, celle de son archétype véritable nommé Al Inssan Al Kamil, cet Homme Originel source de lumière.

Ainsi, lorsqu'on laisse l'homme exercer son libre arbitre, il est capable de devenir une entité spirituelle capable telle le photon à doubler son amplitude et surtout rentrer en interférence avec d'autres ondes pour former une chaîne solide et universelle qui rayonne dans tous les sens.

A ceux qui obligent l'humanité à suivre leurs dictats et leurs pensées uniques, à ceux qui passent leurs temps à imposer à l'homme né librement de devenir l'esclave de leurs volontés hégémoniques, ils doivent savoir que par leurs comportements non seulement ils ont trahi l'idéal de l'humanité mais qu'en plus ils finiront par subir l'impact de l'inertie de tels photons-particules.

A l'occasion de ce mois de Ramadan, j'invite ces objecteurs de consciences qui n'hésitent pas à lapider des jeunes et des moins jeunes pour le simple fait qu'ils n'ont pas jeûner alors que de leurs côtés ils commettent l'irréparable, de revoir leurs propres copies.

En ce comportant de la sorte, il ne faut pas s'étonner que la majorité des musulmans se trouve à mille lieux de la philosophie du jeûne et de l'islam en général.

A ceux là, je dis :" Que faites vous de la sourate le pèlerinage au verset 78 qui dit :" وما جعل عليكم في الدين من حرج. Il ne vous a imposé aucune gêne dans la Religion "

Je les invite de même à méditer sur le texte coranique dont ils se servent souvent tels les sofistes antiques pour tromper et égarer l'opinion publique, texte qui explicite clairement cette idée :" ليس عليك هداهم ولاكن الله يهدي من يشاء"

" Ce n'est pas à toi de les guider mais c'est au seigneur que revient la charge de guider qui veut ".

Ainsi, j'espère que par cet article, j'ai contribué à ma manière de susciter le débat et élargir ainsi le vaste champ de la pensée et de la spéculation.

A vous de réagir ou pas.